Investissement immobilier dans le secteur des bureaux en perte de vitesse

L'un des secteurs historiquement forts de l'investissement immobilier a enregistré une baisse alarmante. En effet, les investissements dans les bureaux ont chuté de 76,5 % au deuxième trimestre, ne totalisant que 143 millions d'euros de transactions. De ce fait, entre avril et juin, ce secteur n'a représenté que 6,6 % de l'investissement total. Le semestre a également été marqué par une baisse significative de 43 % par rapport à l'année précédente, avec seulement 754 millions d'euros enregistrés.

D'autres secteurs, tels que la logistique, le résidentiel et l'hôtellerie, ont surclassé le marché des bureaux. Celui-ci a été durement touché par les répercussions de la pandémie et la montée en puissance du télétravail. De surcroît, la crise du secteur aux États-Unis et la hausse constante des taux d'intérêt ont eu un impact défavorable.

Face à cette situation, le secteur n'a pas ajusté ses prix, ce qui rend ces actifs de moins en moins attrayants pour les investisseurs. Martín Galbete, directeur national des bureaux chez Colliers, anticipe des chiffres similaires pour la deuxième moitié de l'année.

Il ne prévoit pas de reprise significative des investissements dans le secteur des bureaux à court terme. Au contraire, une baisse de 30 % pourrait être enregistrée d'ici la fin de l'année par rapport au début de 2022. Une légère reprise ne serait attendue qu'au second semestre de 2024, avec un retour aux chiffres du premier trimestre de 2022 attendu pour 2026.

La fin de la hausse des taux prévue pour la seconde moitié de l'année pourrait toutefois encourager les investisseurs à explorer les opportunités. L'investisseur type pour ce secteur devrait rester privé, mais avec une plus grande flexibilité financière.

Les experts de Colliers s'attendent tout de même à une amélioration des investissements immobiliers globaux au second semestre. En général, les propriétaires adoptent une stratégie plus agressive pour atteindre leurs objectifs, se montrant ainsi plus ouverts aux négociations.