Explosion des prix immobiliers : Malaga, Madrid et Séville prennent le devant de la scène

Elles sont les étoiles montantes de l'immobilier mondial. L'indice Global Residential Cities Index de Knight Frank, réputé pour sa précision dans l'analyse des tendances mondiales du logement, a placé plusieurs villes espagnoles en haut de sa liste des régions où les prix de l'immobilier ont le plus augmenté.

En se plongeant dans le détail, le tableau est encore plus intéressant. L’indice, qui passe en revue les tendances des marchés du logement dans pas moins de 150 villes, a positionné Malaga à la 22e place, avec une hausse impressionnante de 8,6% sur un an. Suivent ensuite Madrid à la 53e place avec une augmentation de 4,6% et Séville, juste derrière, à la 55e place avec 4,5%.

La cause ? Selon Knight Frank, la croissance ralentie dans ces villes, et d'autres villes majeures à travers le monde, est en grande partie due à la montée des taux d'intérêt et à un climat économique mondial fluctuant. Pour mettre cela en perspective, la croissance annuelle moyenne parmi les villes indexées est tombée à 3,1% ce trimestre, une baisse par rapport aux 6,6% du trimestre précédent.

Mais ces villes espagnoles ne sont pas les seules à connaître un tel changement. En effet, une grande partie des villes de l'indice ont vu une baisse de leurs prix, y compris 14 villes d'Europe, des États-Unis et de Nouvelle-Zélande avec des baisses à deux chiffres. Cependant, certains pays d’Europe de l’Est et du Sud-Est ont esquivé cette tendance, montrant une résilience remarquable face à l’instabilité économique.

La conjoncture actuelle est également influencée par les grandes institutions financières. La Réserve fédérale américaine semble mettre fin à la phase actuelle d'augmentation des taux d'intérêt. On s'attend à ce que d'autres banques centrales suivent cet exemple l'année prochaine. Cela dit, les projections indiquent que bien que 2023 puisse connaître une croissance plus lente, 2024 semble prometteur, avec une nette amélioration des attentes économiques.

Liam Bailey, expert reconnu chez Knight Frank, a partagé ses observations : “La majorité des grands marchés urbains connaissent des baisses. Pourtant, il voit un potentiel renouveau en 2024, avec des conditions économiques améliorées et la baisse de l'inflation, notamment aux États-Unis. En résumé, bien que le marché immobilier mondial traverse une phase de turbulence, l'horizon semble plus clair. C'est une occasion pour les investisseurs et les acteurs du marché immobilier de se préparer et de s'aligner sur cette prochaine phase de croissance.