Secteur immobilier espagnol gagne en confiance [analyse trimestrielle]

Le prix moyen du logement, neuf et ancien, a connu une hausse de 1,7% sur un semestre et de 3,5% sur une année, atteignant 1 868 euros par mètre carré en mars, selon le Rapport sur les Tendances du Secteur Immobilier de la Société d'Évaluation. Cette étude conclut également que les perspectives du secteur immobilier se sont améliorées au cours du premier trimestre de 2024 par rapport au trimestre précédent, dans l'attente que la Banque Centrale Européenne puisse assouplir sa politique monétaire dans les mois à venir.

En effet, l'Indice de Confiance Immobilière de la Société d'Évaluation a enregistré une augmentation annuelle de 2,6% et trimestrielle de 4,5%, atteignant 49,1 points à la fin du premier trimestre de 2024. Il est à noter que, bien que le résultat reste neuf dixièmes en dessous du point d'équilibre (50), cela représente une nette rupture avec la tendance observée au cours des six derniers trimestres, qui était caractérisée par une baisse continue de cet indicateur.

Par régions, huit communautés autonomes se situent au-dessus de la moyenne nationale et sept au-dessus du point d'équilibre. Parmi elles :

• les Asturies
• les Canaries
• la Communauté Valencienne
• la Région de Murcie
• la Navarre
• le Pays Basque
• les Baléares
• l'Andalousie

L'Asturies enregistre le plus grand optimisme (51,5 points), tandis que l'Estrémadure se trouve à l'opposé (44,6 points).

Sur un an, la majorité des communautés autonomes enregistrent des hausses de leurs indices, qui varient entre 1,4% pour le Pays Basque et 7,5% pour l'Asturies. Une situation qui diffère de celle des Îles Baléares, de l'Aragon, de la Cantabrie et de l'Estrémadure, les seules régions où les indices ont diminué au cours de la dernière année.

Concernant les prix, l'étude indique que le prix moyen du logement, neuf et ancien, a atteint 1 868 €/m² en mars dernier, après avoir enregistré une variation annuelle positive de 3,5% et semestrielle de 1,7%. La Société d'Évaluation prévoit que cette tendance à la stabilisation de la hausse du prix moyen de l'ensemble du logement, neuf et ancien, se maintienne dans les mois à venir. Elle anticipe un prix moyen de 1 883 €/m² pour juin 2024, ce qui représenterait une augmentation annuelle de 3,5% et semestrielle de 1,7%.

La directrice des Institutions et Grands Comptes de la Société d'Évaluation, Consuelo Villanueva, a précisé que "malgré l'incertitude qui prévaut encore au niveau macroéconomique, raison pour laquelle nous sommes toujours dans un scénario de restriction du crédit et de renchérissement du financement, l'optimisme dans le secteur immobilier a augmenté au cours du premier trimestre de 2024 dans l'attente que la Banque Centrale Européenne (BCE) puisse commencer à assouplir la politique monétaire probablement au début de la seconde moitié de l'année". "À tel point que, dès la première baisse des taux, on s'attend à ce qu'elle ait un impact positif sur les volumes d'activité tant immobilier que hypothécaire", a-t-elle indiqué.

Consuelo Villanueva a souligné que "au cours du dernier trimestre, les institutions financières ont légèrement réduit le coût du financement, par rapport au trimestre précédent, principalement pour deux raisons : l'anticipation de la baisse des taux déjà mentionnée, mais aussi dans le cadre de leur stratégie actuelle visant à améliorer le solde vivant hypothécaire ; en conséquence, cela a légèrement favorisé l'indice d'accessibilité au logement".

En ce qui concerne le prix du logement, neuf et ancien, la directrice des Institutions et Grands Comptes de la Société d'Évaluation a indiqué que "sa vitesse de croissance continue de ralentir, après quatre trimestres consécutifs de légères décélérations dans les taux de croissance annuels". "Le cycle immobilier du logement continue de se rapprocher d'un nouveau point d'inflexion, tant du côté de l'activité immobilière — nombre de transactions enregistrées sur le marché du logement neuf et ancien — que du côté des prix du logement, qui montrent une plus grande résistance à la baisse, et qui, le cas échéant, se matérialisent par de moindres augmentations des prix", a-t-elle conclu.