En Espagne : 63% des locataires dépensent 30% de leurs revenus en loyer

Selon une étude de l'Organisation des Consommateurs et Utilisateurs (OCU), plus de la moitié des locataires en espagne (63%) consacrent plus de 30% de leurs revenus au paiement du loyer et aux dépenses associées au logement.

Parmi les locataires interrogés, 26,6% déclarent se trouver dans une situation économiquement difficile ou très difficile. En effet, 34% des locataires ont des revenus familiaux ne dépassant pas 1.500 euros par mois, alors que chez les propriétaires, ce pourcentage tombe à 19%.

En espagne, il y a 18,5 millions de résidences principales et près de trois millions de foyers vivent en location, représentant 16% de l'ensemble, tandis que 74% sont propriétaires de leur logement.

L'option de la location a gagné en popularité ces dernières années, notamment en raison de la difficulté croissante d'accéder à la propriété. Cette tendance est liée aux prix élevés, au manque d'économies, à l'instabilité de l'emploi avec des salaires insuffisants et à la hausse des coûts hypothécaires.

De plus, la demande de logements est fortement concentrée dans les zones et villes où le marché du travail est le plus dynamique. Cela a entraîné une augmentation des prix des loyers, rendant difficile l'accès au logement et précarisant les familles, selon l'étude de l'OCU financée par le Ministère de la Consommation.

Cependant, 79% des locataires aspirent à devenir propriétaires du logement dans lequel ils vivent dans les cinq ans, bien que seulement 42% croient qu'ils y parviendront.

Les étrangers sur-représentés et le déficit d'investissement dans les logements sociaux

Par ailleurs, l'étude de l'OCU révèle que les étrangers sont sur-représentés parmi les locataires, avec 33% d'entre eux, et met en évidence le déficit chronique d'investissement dans les logements sociaux (VPO).

Ainsi, 85% de l'offre de logements locatifs provient de propriétaires privés, et seulement 3% des locataires bénéficient de logements locatifs publics, sans qu'un plan de correction ait été mis en place jusqu'à présent.

En outre, bien qu'il n'existe pas de statistiques fiables, diverses entités publiques et privées indiquent que l'offre privée de logements locatifs est en diminution, en raison de la crainte des bailleurs et des potentiels bailleurs de ne pas percevoir les loyers, de subir des dommages dans les logements et de ne pas pouvoir récupérer leur propriété en cas de non-paiement.

Cela aggrave le déséquilibre entre une demande croissante et une offre en régression, alors que l'OCU comptabilise 3,8 millions de logements vacants en espagne.