Madrid renforce la lutte contre les locations touristiques illégales

Le 92,6 % des appartements touristiques en activité à Madrid opèrent en dehors de la légalité. Cela a été confirmé après la publication par la mairie de la liste des VUT, qui montre que, parmi les 13 502 actuellement proposés, seuls 1 008 disposent de la licence nécessaire pour exercer leur activité.

Selon le journal ABC, parmi le millier de logements légaux, 158 sont situés dans le centre-ville, tandis que d'autres quartiers comme Tetuán, Arganzuela, Chamartín ou Salamanca en comptent respectivement 138, 115, 101 et 79. La liste continue avec Ciudad Lineal (63), Carabanchel (56), Chamberí (52), Puente de Vallecas (41), Retiro (36), Fuencarral-El Pardo (35), et bien d'autres.

Ce rapport s'inscrit dans le cadre des actions de la capitale contre le modèle Airbnb. Le maire, José Luis Martínez-Almeida, dirige une nouvelle réglementation contre l'offre illégale dans ce secteur. Concrètement, les mesures d'inspection seront renforcées, les licences gelées et des sanctions pouvant atteindre 190 000 euros seront imposées.

L'objectif de la mairie est que les amendes "aient un effet dissuasif et que le montant ne compense en aucun cas les gains potentiels dérivés d'une activité illégale dans le domaine des logements à usage touristique."

Pour comprendre l'ampleur du problème dans la capitale, il suffit de savoir que, ces sept dernières années, le modèle Airbnb a augmenté de 41 %, avec 5 564 nouvelles locations. Cela signifie que, parmi toutes les places touristiques introduites pendant cette période, 65 % appartiennent à ce segment, contre 35 % pour les hôtels.