Pourquoi la superficie des annonces rendent les acheteurs méfiants ?

La confiance des acheteurs, en particulier internationaux, est ébranlée par un problème de crédibilité au sein du marché immobilier résidentiel espagnol. Ce problème émane du système de mesure des propriétés, différent de celui d'autres marchés de luxe, et qui présente des divergences entre divers registres officiels pour un même bien immobilier.

En espagne, il est courant pour des logements urbains anciens d'être vendus "en l'état", ce qui signifie que l'acheteur acquiert ce qu'il a vu, indépendamment des informations enregistrées officiellement. Il n'est pas rare que le Registre Foncier et le Cadastre, tous deux responsables du recensement des superficies, ne soient pas en accord, ou même incorrects quant à la réalité physique de la propriété.

Gonzalo Robles, PDG d'Uxban, souligne que cette divergence "crée une méfiance importante entre acheteurs et vendeurs", surtout pour les clients étrangers. Les incohérences entre les registres peuvent faire penser à une arnaque, retardant ou annulant même des transactions.

Il est intéressant de noter les différences avec d'autres marchés européens, où les propriétés sont vendues selon leur superficie construite. En espagne, la pratique courante est de se baser sur la superficie cadastrale, qui englobe les espaces communs de l'immeuble, pouvant augmenter la superficie de 10 à 30% et, par conséquent, le coût de la propriété.

La complexité augmente lorsque l'on considère que l'évaluation pour financer l'achat ne repose ni sur la superficie cadastrale ni sur la superficie enregistrée, mais sur une mesure de la superficie utilisable, à laquelle est appliqué un coefficient.

La transparence et l'honnêteté sont cruciales dans une transaction de grande envergure. Comme l'a indiqué le PDG, les professionnels doivent éduquer les acheteurs et vendeurs face au manque de critères uniformes des organismes officiels.